Publié : 03 mai 2019
Formation sur l’approche Carpe Diem avec Nicole Poirier – 20 et 21 juin 2019 à Digne-les-Bains
Même si la maladie d’Alzheimer est mieux connue du grand public et des professionnels, il persiste encore une méconnaissance de ses impacts sur la personne qui la combat et sur ses proches. Bien qu’elle soit reconnue comme un enjeu majeur de santé publique et qu’elle soit décrite comme « la maladie du 21e siècle », les services doivent s’adapter à la réalité spécifique des personnes et aux besoins des familles. Pourtant, il est démontré qu’une approche adaptée permet de vivre autrement avec la maladie, d’éviter la surconsommation de médicaments et de prévenir l’épuisement des proches et des professionnels.
À qui s’adresse cette formation?
Vous êtes un professionnel de l’accompagnement ou un administrateur? Vous accompagnez un membre de votre famille ou vous êtes bénévole, et vous êtes intéressé à mieux comprendre la réalité des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer et celles qui les accompagnent? Ces journées de formation visent à approfondir la réflexion des participants et à amorcer des changements dans leurs milieux respectifs. Au fil des interventions, les participants seront amenés à découvrir les fondements de l’approche Carpe Diem, explorer de nouvelles avenues et des pistes d’actions novatrices, afin que chacun enrichisse ses connaissances, sa compréhension, ses compétences, et reparte avec des savoir-faire et des savoir-être trouvant leur application concrète dans la vie quotidienne.
Enfin, bien que l’approche Carpe Diem ait été développée auprès de personnes ayant la maladie d’Alzheimer, elle s’adapte également à d’autres contextes d’accompagnement (handicap intellectuel et physique, santé mentale, etc.)
Au cours des deux journées, plusieurs thèmes seront développés
Pour chaque thème, les participants seront invités à exercer leur capacité d’empathie en essayant de comprendre la réalité de l’autre, c’est-à-dire la réalité de la personne qui combat quotidiennement la maladie; celle des membres de la famille, de l’entourage et des amis; celle des équipes, des intervenants et des organisations. Découvrez le processus d’analyse de l’approche Carpe Diem et comment les situations concrètes de la vie quotidienne sont abordées.
L’apparition des premiers signes, les enjeux liés au diagnostic et l’accompagnement de la famille
Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée se pose au terme d’un processus d’investigation qui permet d’éliminer des affections réversibles qui se manifestent par des symptômes similaires à ceux de la maladie d’Alzheimer.
- Comment accompagner la personne et sa famille lorsque le diagnostic tombe?
- Quel est le rôle des traitements?
- Les tests et les évaluations : leur utilité et leurs limites. Sont-ils toujours nécessaires? Pour qui? Pourquoi?
- Comprendre les différentes formes de mémoires, les difficultés de concentration, d’orientation, de communication, etc.
- Que ressent la personne touchée par la maladie?
- Reconnaître et miser sur les forces et les ressources de la personne pour que la vie continue, malgré la maladie.
Les défis liés à l’accompagnement à domicile
Vivre le plus longtemps possible à domicile est un objectif qui repose en grande partie sur la disponibilité, la santé et l’énergie des proches. Si la vie à domicile est une option valorisée depuis plusieurs années, il semble que ce soit encore les proches qui en paient le prix. Reconnaître les besoins des familles, c’est d’abord leur donner la garantie qu’ils seront écoutés et soutenus, qu’ils pourront s’appuyer sur des personnes compétentes et sur des organisations souples, car au-delà du « service et des fonds », il y a d’abord une relation de confiance à établir. Elle exige du temps, des compétences, de la souplesse, de l’empathie et un doigté de la part des intervenants et des organisations.
- Quels sont les véritables besoins en matière de soutien à domicile, et quelles orientations faut-il privilégier pour l’avenir?
- Comment peut-on prévenir l’épuisement des proches?
- Prévenir l’isolement de la personne et de la famille.
- Comment accompagner les familles et répondre à leurs questions concernant des situations concrètes, telles que :
- la personne veut sortir à l’extérieur et sa sécurité est compromise
- la personne refuse l’aide à la maison
- la communication se transforme et le vocabulaire diminue
L’hébergement : un regard différent pour accompagner autrement
On reproche souvent aux familles de « trop attendre » avant de demander de l’aide. Toutefois, on parle peu de la pénurie de ressources d’hébergement réellement adaptées et à quel point cela contribue à épuiser les proches qui ne trouvent pas de réponses à leurs attentes. Pour le personnel, accueillir une personne sans avoir eu la possibilité de la connaître, de l’apprécier positivement et de créer un lien avec elle, représente un stress et peut faire vivre le sentiment de ne pas être à la hauteur des besoins de la personne et des attentes de la famille. Cette absence de « ponts » entre le domicile et l’établissement explique en partie les « problèmes d’adaptation » de la personne qui vit avec des difficultés cognitives.
- Comment prévenir et éviter l’épuisement du personnel?
- Quelle place réserve-t-on aux familles dans les ressources d’hébergement?
- Les technologies dans l’accompagnement : réflexions sur les espoirs et les craintes qu’elles suscitent.
- Peut-on prévenir les différentes formes d’abus et de maltraitance?
- Comment aborder des situations concrètes telles que :
- La personne veut repartir chez elle ? Pose les mêmes questions? Veut retrouver un parent décédé? Se lève la nuit?
- Mieux comprendre la personne et comment réagir lorsqu’elle démontre de l’agressivité
- Favoriser l’alimentation et prévenir la dénutrition